Présentation
Soyons honnêtes : nous sommes des humains. Parfois, nous avons des coups de cœur. C’est le cas avec le Canon Ixus 500 HS, une petite brique métallique aux coloris translucides qui tranche assez radicalement dans le paysage des compacts actuels et profite d’un charme fou. Et puis, 10 Mpx, c’est suffisant, le zoom 12x est toujours tentant, alors pour une fois, pourquoi ne pas se laisser aller à la séduction ? Encore faut-il que les promesses soient tenues et que la qualité d’image soit au rendez-vous… L’Ixus 500 HS est-il un allumeur ou un vrai séducteur ?
Prise en mains
Le premier contact avec l’Ixus 500 HS entraîne, presque unanimement, un élan d’enthousiasme. Il est beau, il est petit, il a la classe, il est sobre en noir et son côté clinquant en rouge et bleu n’empêche pas un goût certain… et ses assemblages sont impeccables.
Bon, comme tout coup de foudre, la passion des premiers instants passés, on note quelques touches moins réussies. Le principal reproche qu’on peut faire à l’Ixus 500 HS est directement lié à sa taille réduite, et à l’écran encore très large dont il dispose malgré tout : les commandes sont tassées à droite. Mais vraiment tassées. Si vous avez un pouce normal, vous le placerez à cheval sur trois ou quatre boutons dès que vous essaierez de le tenir d’une main. Pas très grave (les touches sont assez rigides pour éviter un appui accidentel), mais pas très confortable : si vous êtes du genre à utiliser souvent les réglages, vous risquez de passer du temps à regarder sur quel bouton vous appuyez.
En même temps, si vous êtes du genre à jouer avec les réglages, l’Ixus 500 HS ne vous est pas vraiment destiné. Il fonctionne très bien en mode automatique, et autoriser ou interdire le flash est probablement la seule commande que vous ressentirez le besoin d’utiliser.
L’écran est, avec ses 7,6 cm et ses 460 000 points, aux standards du moment. Les angles de vision sont bons, il est agréable à l’usage, mais on évitera de l’utiliser pour trier des photos : il souffre d’un gamma beaucoup trop faible dans les tons clairs (il descend à 0,4 pour un gris à 90 %, ce qui en clair signifie qu’à l’œil, on ne voit aucune différence avec le blanc : un ciel peut paraître totalement percé alors qu’il est en fait juste très clair) et de couleurs très approximatives (le delta E est supérieur à 9, notamment du fait d’un vert quasiment fluo et d’un bleu très pâle). Bref, il est bien pour cadrer, mais pas pour lire fidèlement.
L’utilisation de l’Ixus 500 HS est conforme aux habitudes de Canon : c’est globalement clair, avec un menu rapide agréable où l’on trouve la plupart des réglages utiles à la prise de vues.
Passons maintenant aux choses qui fâchent. Il y en a deux : l’autonomie et la carte mémoire. Toutes deux sont plombées par une recherche de compacité absolue : la batterie est celle vue sur l’Ixus 1100 HS par exemple, connue pour sa capacité inférieure à certains accus AA. L’Ixus 500 HS n’aime donc pas rester loin de son chargeur : si vous avez le déclencheur facile, une demi-journée peut amplement mettre à mal son autonomie.
La carte mémoire, quant à elle, est au format µSD. Les performances et le coût ne sont plus réellement un problème, mais les lecteurs µSD sont rares, en particulier sur les ordinateurs ; or, la recette gros zoom + appareil compact incite naturellement au voyage. À moins d’avoir un matériel compatible (tablette tactile notamment), il vous faudra donc promener un adaptateur ou le câble USB de l’appareil : un peu dommage quand on choisit un ultra-compact justement pour ne pas s’encombrer…
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Réactivité
L’Ixus 500 HS n’est pas vraiment un foudre de guerre : au démarrage, il lui faut près de trois secondes pour prendre sa première photo. L’explication est sans doute à chercher dans la complexe construction de l’objectif (il faut d’abord déployer la partie télescopique, puis mettre en place le prisme qui renvoie l’image dans la partie périscopique), mais c’est toujours un peu frustrant. De même pour l’attente entre deux images, qui n’a pas vraiment de raison d’être étant donnée l’électronique utilisée.
Reste l’autofocus, qui fait plutôt bien son travail : en bonne lumière, il est sous la demi-seconde à toutes les focales, et il se maintient sous la seconde quand les conditions deviennent moins favorables.
Qualité d’image
Voilà le domaine où l’Ixus 500 HS est le plus attendu au tournant. Le capteur est connu : c’est le 16 Mpx des Sony de l’an dernier, que nous testons pour la première fois dans un Canon et dont on n’utilise ici que 10 Mpx pour pouvoir faire une optique plus compacte, et l’objectif est 100 % nouveau et particulièrement complexe.
La gestion de la sensibilité est, sans surprise, un peu plus compliquée que sur le 12 Mpx 1/2,3″ utilisé sur les “HS” de l’an passé. Cependant, l’Ixus 500 HS ne démérite pas : à 800 ISO, les images sont encore tout à fait acceptables et à 1600 ISO, on peut les regarder sur un écran ou faire des tirages 11×15 cm sans que le grain soit trop choquant.
Retrouvez le Canon Ixus 500 HS dans le face-à-face
Sur le plan optique, l’Ixus 500 HS est franchement une bonne surprise : il met à bas une bonne part de nos inquiétudes sur les optiques hybrides ultra-compactes. L’image n’est bien entendu pas aussi précise que sur un SX230 ou un HX9V, les références des gros zooms classiques ; au centre, il existe même aussi piqué pour bien moins cher. Mais elle est très homogène et maintient son bon niveau jusque dans les angles. Au téléobjectif, c’est légèrement moins bon et il existe mieux (y compris l’Ixus 1100 HS, précédent record de compacité pour un zoom 12x) mais l’Ixus 500 HS fournit encore des 20×27 cm impeccables ; seuls ceux qui recadrent ou tirent en plus grand verront vraiment la différence.
Vidéo
S’il y a un domaine où l’Ixus 500 HS déçoit un peu, c’est celui-ci. La vidéo à 24 images par seconde est habituelle chez Canon, mais les autres modèles de la marques fournissent une image bien plus agréable. En cause : un contraste excessif qui grille les tons clairs, et surtout un fourmillement omniprésent en intérieur.
Le son n’est pas non plus exemplaire : si la stéréo est bien rendue, les deux minuscules micros saturent vite et les sons métalliques ne sont pas très fidèles.
Avis
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