Depuis le Coolpix 8800 (septembre 2004), Nikon avait décidé de ne plus présenter de véritable bridge, préférant sans doute favoriser sa gamme d’appareils reflex d’entrée de gamme D50, D40, D40x. Pourtant, le marché des bridges n’étant pas complètement moribond, Nikon a décidé de revenir sur le segment avec le P80 doté d’un zoom 18x et d’un stabilisateur optique. Un retour en pleine forme ?
Prise en main
Le Nikon Coolpix P80 est sans doute le bridge 18x le plus compact du moment. Dans cet esprit, il est plus fin que les Olympus SP570 UZ, Fujifilm S8100fd et autres Panasonic FZ18. Pourtant, la prise en main n’a pas été sacrifiée et la poignée bien dimensionnée permet une solide préhension. Les commandes sont bien placées et sont facilement accessibles. Seule la commande de mise sous tension est sous dimensionnée et le manque de raccourcis est toutefois regrettable rendant l’utilisation en mode “expert” un peu délicate (pas de touche pour la sensibilité ISO ou le mode d’expo par exemple…). On déplorera également que certaines fonctionnalités (macro, rafale rapide…) ne soient accessibles que via les modes scènes. L’écran LCD de 2,7 pouces est confortable et offre une belle image fluide (même dans la pénombre) et des angles de vision assez large. En plein soleil, celui-ci reste relativement “utilisable”. Vous pouvez toutefois vous rabattre sur le viseur électronique qui, sans être irréprochable (l’image perd notamment en contraste), reste une alternative assez crédible.
Les chronos ne sont vraiment pas favorables au Coolpix P80 : comptez plus de 2 secondes pour la mise en route, plus de 2 secondes également entre deux photos (et le flash allonge davantage le processus…) et l’autofocus est bien trop hésitant que l’on soit en grand angle ou en télé… Une lenteur généralisée qui gâche véritablement le plaisir de photographier. Le mode rafale atteint péniblement les 1 i/s en mode classique et 13 i/s en définition réduite (2048×1536 px).
Dans la catégorie “petites déceptions”, on rangera également le pas de vis non aligné avec l’objectif et l’absence d’histogramme d’expo.
Alors, entre Fujifilm, Olympus, Panasonic et Nikon, lequel choisir ?
Avec l’arrivée du Nikon P80, la question se pose inéluctablement. Les quatre produits (Fujifilm S8100fd, Olympus SP570 UZ, Panasonic FZ18 et Nikon P80) présentent une fabrication soignée et si le P80 est le plus compact, les autres bridges restent tout à fait agréables à utiliser. Sur la qualité d’image, les protagonistes sont assez proches (la gestion du bruit est assez médiocre) avec toutefois des spécificités. Le Fujifilm S8100fd offre une meilleure gestion du bruit électronique et une colorimétrie neutre, l’Olympus SP570 UZ, un rendu colorimétrique très plaisant et une excellente qualité à 64 ISO et le Panasonic, malgré son “âge élevé” reste tout à fait compétitif et reste surtout très réactif par rapport aux autres concurrents et notamment le dernier Nikon.
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